La course à tout prix A l’origine de cette fantastique épopée, la clairvoyance d’Eugéne Azemar, professeur de philosophie du collège de St Gaudens, qui fonda en 1922 le syndicat d’initiative, lequel donna naissance la même année au premier «Rallye des stations thermales». une épreuve de régularité à laquelle participèrent une quarantaine de voiturettes et motos sur une boucle de 200 km au départ de St-Gaudens, via Boulogne, Larroque, Salies, Aspet et Luchon. Devant le succès remporté par cette première édition, les communes traversées n’hésiteront pas, un an plus tard, à verser une participation fi nancière au comité d’organisation afi n d’être les hôtes des 23 motos et 17 cycles-cars engagés. Vainqueur des deux premières éditions, la Maison Peugeot inscrit une troisième victoire en 1924, sur un parcours porté en 275 kilomètresqui conduit les équipages vers Peyresourde, Bagnères de Bigorre et Lannemezan

La Grande Semaine du Comminges Dans la longue histoire du circuit du Comminges, 1925 restera sans nul doute comme l’une des années charnières avec l’organisation de «la Grande Semaine du Comminges». Au programme, une épreuve de 500 mètres lancés, deux gymkhanas, le circuit des stations thermales, les courses de côte de Montréjeau et Peyressourde, le concours d’élégance à Luchon avant les premiers Grands Prix de vitesse du Comminges auto et moto. L’année suivante le pilote niçois, Louis Chiron, triomphera à cette «Grande Semaine du Comminges», au volant de sa Bugatti. L’édition 1928 restera dans toutes les mémoires grâce à la juste reconnaissance apportée à cette épreuve par l’Automobile Club de France qui choisit le circuit du Comminges pour l’organisation du Grand Prix de France des voitures de sport. Un événement sans précèdent pour lequel trois tribunes sont dressées aux abords du circuit alors que deux ponts sont construits au sommet des côtes de la Garenne et de Valentine.

Des plus grandes marques, aux plus grand champions… Jugé trop long depuis quelques années par de nombreux pilotes, le circuit est ramené en 1933 à 11,005 kilomètres, soit moins de 16 kilomètres que lors des précédentes éditions. En tête d’un bout à l’autre de la course, Fagioli (Alfa Roméo) signe une forte belle victoire dans le Grand Prix Auto devant Wimille et Walthauzen à 143,5 km/h. A noter que la firme Alfa Roméo remporte les six premières places de l’épreuve. De son côté, Cavallieri sort vainqueur du Grand Prix Motos sur son Aquila 500 cm3 et remporte le record de la meilleure moyenne jamais atteinte sur ce circuit, soit 123 km/h. Après plusieurs victoires d’Alfa Roméo, Bugatti retrouve le chemin du succès, en 1935, grace à Wimille qui s’impose dans les deux manches du Grand Prix, devant Heldé et Raph, avec une moyenne de 152 km/h. Le Grand Prix de l’Union Motocycliste de France (UFM) est remporté par le suédois Sunqvist sur une Husqvarna 500 cm3.

L’élite du sport automobile En 1939, après deux années d’interruption, en ouverture du Grand Prix, organisée par la Régie Nationale des Usines Renault, avec des Juva 4, une épreuve exclusivement féminine est remportée par Mademoiselle Helle-Nice, une habituée des Grands Prix du Comminges. Chez les messieurs, René Le Begue offre à Talbot sa toute première victoire aprés une course mémorable devant Jean-Pierre Wimille sur Bugatti. Avec une moyenne de 163,500 km/h, il bat le record du tour, détenu depuis 1935 par Louis Chiron. Ce n’est qu’en Août 1947, que le circuit du Comminges accueille à nouveau l’élite du sport automobile lors du XV° Grand Prix, sous l’impulsion de Monsieur Bertrand de Pibrac, maire de St Gaudens et successeur d’Eugène Azemar (décédé en 1940), à la tête du syndicat d’initiative. En 1948, Villoresi remportait l’épreuve au volant de sa Maserati à double compresseur. Cette même année, l’organisation d’une course réservée aux side-cars fut sans conteste la grande curiosité pour quelques 80 000 spectateurs du Grand Prix. En 1949, et pour la seconde fois, l’Automobile Club de France choisit le circuit du Comminges pour l’organisation de son Grand Prix de voitures de sport, remporté par Charles Pozzi sur Delahaye 4,5 litres, à une moyenne de 141,844 km/h. Le Grand Prix de France Moto fut marqué par la triple victoire anglaise de Whitworth (Triumph 350), Anderson (Guzzi 250) et Graham (A.J.S. 500) à la moyenne de 147,914 km/h. Cette année, fut inauguré au plateau de la Caoue à Saint-Gaudens, le Boulevard Jean-Pierre Wimille (décédé le 28 janvier 49 au essais au Grand Prix d’Argentine)

Le Renouveau du Circuit Après deux années de sommeil, le circuit du Comminges, réduit en 1952 à 4,407 km, donna l’occasion au comité d’organisation de repartir sur de nouvelles bases avec une courses beaucoup plus attractive. Le public assista à la magnifi que victoire d’Ascari sur la Ferrari F2 de l’un de ses compagnons d’écurie devant le Ferrari de Farina et la Gordini de Jean Behra. Le plateau de concurrents internationaux devenant hors de prix, l’édition de 1952 fut la dernière à accueillir des pilotes professionnels et il fallu attendre 1954 pour assister à une nouvelle formule, ouverte aux amateurs. En 1956, le Circuit du Comminges fût l’hôte des épreuves de vitesse de l’étape Nice – Le Mans du cinquième Tour de France Auto et une belle occasion de retrouver Maurice Trintignant, Jean Berha et Harry Shell. Le palmarès du Grand Prix du Comminges de 1925 à 1954 … >

30 ans plus tard, en juin 1985, l’Ecurie Automobile du Comminges faisait revivre, à travers une rétrospective, les plus belles heures du circuit. Le Grand Prix Historiques … >
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SYNOPSIS 1922 1954
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1922 Le départ du 1er Rallye des stations Thermales sur la pronenade Boulevard Beptmale à Saint-Gaudens |
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1923 Le premier grand prix |
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1927 Ravitaillement Edward BRET sur Bugatti 35 2 litres compresseur
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1928 Grand prix de l‘ACF, passerelle provisoire en bois à la Montjoie (descente Valentine)
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1929 Grand Prix moto
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1931 La pole position avant la victoire signée par„PhiPhi“ Etancelin sur Alfa-Roméo
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1933 Construction des tribunes de la Garenne et nouveau circuit de 11,005km
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1939 Aprés 440 km de course René Le Begue remporte l‘épreuve avec 5 m d‘avance
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1947 Présentation des concurrents face aux tribunes 1er Grand Prix d‘aprés guerre
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1948 Le virage de la Garenne„Gigi“ Villoresi sur Maserati vainqueur du Grand Prix
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1948 Premiére apparition des sides-cars Ici Haldeman et son„singe“ (équipier) à 112 km/h de moyenne
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1949 Le grand Prix de France Auto et moto “la revange des 24 heures du Mans“ lu sur les journaux
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1949 Remise de la gerbe au vainqueur Charles Pozzi par C Faroux (directeur de course et CSI)
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1952 Au second plan Ascari sur Ferrari F2
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1954 Le dernier Grand prix en moto Roland Gauch recordman du tour sur Norton Manx 500
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